Biographie des Abesses titulaires 1129 - 1501 de l'abbaye de Malnoue - Footel
Introduction
Cette abbaye de femmes appartenait à l’ordre de Saint-Benoît et avait pour patrons la sainte Vierge et saint Erasme. Elle fut fondée, avant 1129, à quatre lieues environ au-dessus de Paris, entre la Seine et la Marne, et dépendit longtemps de ce dernier diocèse. Ses restes font aujourd’hui partie du territoire de la commune d’Émerainville, canton de Lagny (Seine-et-Marne). On ignore son origine et le temps précis de sa fondation. En cette même année 1129, les religieuses d’Argenteuil ayant été expulsées de leur monastère, les unes se retirèrent à Malnoue et les autres suivirent Héloïse, leur abbesse, au prieuré du Paraclet, diocèse de Troyes.
La maison de Malnoue fut réformée, avec quelques autres abbayes, par Etienne de Poncher, évêque de Paris, au commencement du XVIe siècle. Elle eut 19 abbesses perpétuelles, 7 abbesses triennales et 11 titulaires de nomination royale.
Abesses titulaires 1219-1501
Avant 1207
Adélaïde
On croit qu’elle fut la première abbesse titulaire de Malenoue, mais on n’a d’elle aucune date, aucun détail.
1207 -1218
Odeline I
Connue par les archives de Saint Denis en 1207,1208 et en 211,1216 et 128 avec beaucoup d’éloges pour sa sollicitude envers les soeurs
1220-1231
Helvide I
A cette époque les religieuses de Chelles, mére Pétronille et son couvent , émues par l’indigence des soeurs de Sainte Marie de nemours leur offrirent libéralement les revenues annuels des soeurs défuntes
1238-1242
Odeline II
On la trouve citée dans des actes de 1238 à 1242
1244- 1257
Mabilia
Mentionnée du 16 septembre 1244 au mois de novembre 1257
1260
Aalipdis
Mentionnée en septembre 1260
1264
Mathilde I
Mentionnée en Décembre 1264
1270
Leprosa
Mentionnée dans une disposition de l’official de Paris effectuée entre les religieuses et le clergé de l’église de Berchére, le lundi qui précède la fête de Saint vincent
1274
Helvide II
Nommée en l’an 1274
1275
Mathlide II
Mentionnée en mars 1275 dans les tablettes de Saint-Maur des Fossés
1316
Aveline
élue Abbesse en 1316 , sur un écrit authentique
1316 – 1334
Jovia
Jovia : on trouve “Joye” la même année 1316, en février 1333 et en 1334 pour la fête de Saint-jean-Baptiste
1360-1380
Marguerite de Chartres
Soeur de jean Abbés des Fossés, dite abbesse de Footelou des Dames de Bosco, promit obéissance en 1360 le 26 juillet à l’évêque de Paris. Elle est nommée le 8 mars 1371 et le 22 mars 1380
1389- 1400
Jeanne I d'Aunoy
Elle était supérieure en 1389, le 1 er avril 1394 , en 1399 et le 7 février 1400 , dans cette tourment due aux guerres civiles ne restèrent sûrement pas plus de sept religieuses
1406
Marie I du Soussoy
élue le 16 mai 1406, apparaît dans les archives du 18 Novembre et du 15 décembre de cette année Là
1413 – 1438
Jacqueline D'Aunoy
Religieuse professe de Saint-Antoine de Paris, apparaît comme abbesse de Footel dans un document de l’année 1413 et, dans un autre du 18 Décembre 1418, on la dit soeur de l’abbé des Fossés – En l’an 1420 il ne restait seulement que quatre religieuses qui assez souvent furent contraintes, avec leur supérieure, d’abandonner le monastère pour fuir la fureur et la luxure des soldats au temps où sévissait la guerre entre Français et Anglais. – Il est sûr qu’en 1423 l’abbesse se retira en Champagne, près de Chaumont, du pays de (Bassiniaci ? ) et enfin y mourut en 1438.
1438- 1465
Petronille Cochois
dite La Chausoise, alors qu’elle avait auparavant dirigé le petit troupeau comme prieure du lieu en l’absence de l’abbesse, fut nommée pour succéder à la défunte en 1438 et siégea jusqu’en 1465.
Elle est appelée “Perette” abbesse de Footel des Dames de Bosco près de Malnoue” en l’an 1453 sur les tablettes du Val de Sainte-Marie
1467-1487
Jeanne II la Pichonne
En 1467, le 7 Janvier elle promit obéissance à l’évêque et à l’église de Paris. Elle fut supérieure jusqu’en 1487 (ou plutôt en 1488 selon le calcul actuel) année où elle quitta librement l’abbaye – Elle mourut en 1490 le 4 des nones de Novembre
1487-1501
Jeanne III Chauvet
ou ” La Chauvette “, fille d’un marchand parisien, ancienne religieuse de Saint-Antoine des Champs devint abbesse de Footel et promis obéissance à l’évêque et à l’église de Paris le 2 Mars 1487, c’est à dire 1488. Elle siégea jusqu’au 8 Février 1501 où elle fut contrainte de partir. Elle survivait encore 17 ans après.
1504 – 1515
Marie de Savoie
De la famille dont furent issus des évêques de Bellay et de Chaumont : elle était disciple de l’ordre de Fontevrault et fut appelée pour réformer l’abbaye. Etienne Poncher évêque de Paris prit en mains cette réalisation des plus opportunes. En effet Marie de Savoie institua des règles remarquables pour rétablir et rendre stable la discipline, dont celle qui attribue la dignité d’abbesse tous les trois ans à une autre.
Dans une charte de 1504, au 25 Janvier, on l’appelle “commise” ou “déléguée” (commissaire) parce que vraisemblablement elle ne dirigeait pas l’abbaye en titre, elle la géra cependant très bien.
Elle fit réparer et couvrir le dortoir, grâce surtout à la générosité de David Chambellan ,doyen de l’église de Paris et aussi grâce à d’autres bienfaiteurs, dont on distingue entre autres Charlotte de Bourbon fille de Jean II de Bourbon duc de Vendôme (?), épouse d’Engelbert de Clêves, comte de Nevers qui répara les bâtiments anciens, en construisit de nouveaux, dépensa 80 livres pour fabriquer les stalles du choeur et, après la mort de son mari, prit le voile en ce monastère en l’année 1513 et prononça ses voeux dans celui de Fontevrault dont sa soeur Renée de Bourbon était la supérieure.
Marie dirigea l’abbaye jusqu’en 1515, ayant entretemps considérablement accru le mobilier sacré et acheté en 1510 la quatrième partie de la propriété de Malnoue célèbre par sa “clentèle” (administés ?) et sa réputation. Ensuite elle réforma Ederam (?) dont elle fut la première abbesse triennale
documents et notes Extraits des livres :
1/ La france pontificale ( Gallia christina).
Histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France depuis l’établissement du christianisme jusqu’à nos jours, divisée en 17 provinces ecclésiastique. Paris / par M. H. Fisquet,…
Éditeur : E. Repos (Paris) Date d’édition : 1864-1873
Source : Bibliothèque nationale de France / Gallica
2/ Gallia Christina Ecclesia Pariensis tome 7
traduit par Mr le curé Etienne GASPAR ( ancien professeur de français au séminaire)
source : Archives association de défense du cadre de vie et l’environnement de Malnoue